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| | | I love the dreaming when I think of • PV Peter |  |
| | | Auteur | Message |
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Grant
— INSCRIT LE : 27/02/2009
— MESSAGES : 45
— PLAYLIST : WHITE LIES - death
— QU0TE : On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter.
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|  Sujet: I love the dreaming when I think of • PV Peter Sam 14 Mar - 19:19 | |
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Grant & Peter
« - Naaan ! Pas vrai ! C'est Grant qui va en repérage demain ? Il se perd même sur le bâteau ! Pas possible, t'en es sur ? »
Oui, ce n'était pas une blague, c'était Grant qui allait être lâché dans la nature pour essayer (certainement sans succès, et ça Grant le savait déjà) de trouver la cachette de Peter Pan. Ce grand honneur cachait quelque chose, aussi il fit bien comprendre au capitaine qu'il n'était pas sur qu'il avait fait le bon choix en le choisissant, lui demandant même si il ne s'était pas, par hasard, tout simplement trompé (ce qui en passant lui fit recevoir une bonne leçon comme quoi il ne fallait pas contredire ce que disait le capitaine, ou tout simplement lui dire ce qu'il devait faire) Même les commentaires des autres pirates à ce sujet n'avaient pas fait changer d'avis le capitaine. Mais qu'est-ce qu'il te prend Grant ? Pour une fois que tu peux sortir, t'en aller sans même rien avoir demandé et sans avoir manigancé quelque chose ! Et tu ne voudrais même pas en profiter ? Cette petite conscience de Grant prit bien vite le dessus, oui, il avait de la chance, mais il essaya le plus possible de le cacher, attendant patiemment le lendemain en faisant comme d'habitude : rien, jusqu'à en être réprimandé.
Fatigué, c'est en trainant les pieds qu'il fut presque jeté du haut du bastingage par le capitaine. Toujours aussi affectueux celui la... Bizarrement, Grant n'avait presque pas dormi de la nuit, certainement avait-il été trop excité pour vider son esprit et sombrer dans le sommeil. Ou peut-être était-ce la possibilité de voir cette étrange et mystérieuse jeune fille dans le forêt. En tout cas, c'était à cause de cette escapade. Mais maintenant que le jour J était arrivé, il n'avait aucune envie de se balader à l'aveuglette, surtout qu'en plus il allait certainement se perdre. Et avec toutes ses bêtes sauvages... l'envie d'y aller se réduit en poussière.
Grant se retourna vers le navire avant de pénétrer dans l'épaisse forêt qui dégageait déjà de multiples bruits : oiseaux chantant, grognements étranges, bruit de feuilles s'entrechoquant dans le vent, mais aussi différentes odeurs : humidité, parfums de fleurs... Il aperçut que quelques pirates le regardaient, certains étaient compatissants (ayant surement vécus ça aussi et s'étant perdus) et d'autres affichaient tantôt un regard envieux tantôt un regard de défi. Il sut tout de suite que si il revenait, ce serait sa fête. Mais qu'est-ce qui le poussait à revenir ? Grant lui même ne le savait pas, il se faisait toujours martyriser mais il savait aussi que sans ça, il n'aurait plus rien. Où irait-il ? Vivrait-il dans la jungle avec les animaux qui le trouveront trop misérable pour même daigner le manger et abréger ses souffrances ? Le pirate oublia cette pensée en s'enfonça dans la forêt, décidé à prendre du bon temps et à faire ce qui lui plaisait.
Il pensait, oui, Grant pensait toujours beaucoup. Et il aimait beaucoup ce moment, traversant lentement la forêt et pouvant penser à sa guise sans être interrompu par ses compagnons. Seuls les chants des oiseaux le surprenaient parfois et lui faisaient perdre le fil de ses pensées. Mais Grant ne s'en plaignait pas.
Il avait chassé de son esprit son devoir de la journée pendant un long moment, mais un nouveau chant d'oiseau lui fit perdre le fil et le fit se pencher sur une question : comment allait-il trouver la cachette de Peter Pan alors qu'il ne savait pas à quoi elle ressemblait. Il ne savait même pas à quoi il ressemblait lui ! Bon, d'accord, il l'avait déjà vu plusieurs fois tournoyer autour du navire, narguant le capitaine, mais avec la vitesse il ne l'avait jamais réellement vu. Il était à 99.9% sûr que s'il rencontrait un garçon, il allait lui parler gentiment sans se douter qu'il pourrait être LE Peter Pan qu'il recherche. Mais maintenant qu'il s'était averti de cela lui même, il devrait pouvoir anticiper, non ? Oui, mais... Grant est aussi très tête-en-l'air.
Avec toutes ses pensées, s'il n'avait pas fait attention, un pas de plus et il plongeait dans l'eau. Le pirate se recula vivement et observa : oui, un énorme et calme lac s'étendait devant lui. Cette vue le fit sourire, il avait toujours adoré l'eau. Et si un étrange bruit (un rire lui semblait-il) n'était pas soudainement parvenu à ses oreilles, Grant se serait certainement baigné. Sur ses gardes, il entreprit de regarder doucement et silencieusement autour de lui... Il sentait qu'à tout moment quelque chose (ou quelqu'un) allait surgir ; mais qui, ou quoi ?
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| | | | Peter Pan
— INSCRIT LE : 28/02/2009
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| | Sujet: Re: I love the dreaming when I think of • PV Peter Lun 16 Mar - 22:35 | |
| Regardez au dessus de vous... Un petit garçon aux yeux cernés vole au dessus de la forêt de Neverland... La nuit et la veille ont été longues, bien longues, pour Peter et il baille silencieusement… Tout a commencé en début d’après-midi, le jour précédent.
* * *
- PETER !
- Hmmm ?
Peter Pan, assis sur une imposante branche, assez haute pour avoir une vue d’ensemble sur la cachette et les activités des enfants perdus, tourna la tête vers l’élément intempestif qui s’égosillait en contrebas. C’était Flûte. Il affichait un air de confusion total presque drôle. Le petit bonhomme semblait avoir une bonne raison de le déranger –du moins il osait l’espérer. Agitant ses mains tremblantes, il expliqua fébrilement le problème qui causait ce dérangement.
- Minella a disparu !
Peter soupira, à la fois excédé et soulagé. Ce n’était rien. Minella était à Neverland depuis longtemps et la forêt n’avait plus de secrets pour elle. Le chef des enfants perdus de se donna même pas la peine de répondre. Confiant, il se repositionna confortablement sur sa branche et leva les yeux sur le ciel constellé de nuages à l’allure de crème fouettée. Malheureusement pour lui, Flûte était, semblait-il, plus motivé que pour aller combattre les pirates et troubla encore une fois sa tranquillité toute relative.
- Peter, c’est important !
Cette phrase finit de saper la bonne humeur –toute relative également- de son destinataire. Flûte dû croire un instant que le soupir qu’il entendit serait la seule réponse qu’il obtiendrait mais le regard courroucé de Peter se posa bientôt sur lui. Sa réplique sembla le faire tressaillir de peur. Le petit garçon n’était pas réputé pour son courage.
- Minella est courageuse, intelligente et elle connaît sûrement mieux Neverland que toi. Pourquoi une promenade en solitaire serait-elle dangereuse ?
Flûte balbutia, les yeux brillants de larmes et la voix plus tremblante que jamais :
- Elle… Elle parlait des êtres de sous la cascade…
Peter eut du mal à ne pas sursauter violemment. Il avait, comme tous les enfants perdus, entendu parler des êtres de la cascade. C’était une légende inventée par je ne sais qui, histoire totalement fictive (Peter le savait sans savoir comment.) racontée le soir au cours des veillées pour effrayer les nouveaux arrivants. Cette histoire morbide disait que derrière la cascade se cachaient des créatures à moitié vivantes qui pouvaient exaucer votre vœu le plus cher en échange de tous vos souvenirs, toute votre mémoire. La partie problématique de la légende était que pour vérifier sa véracité, et donc rencontrer les fameuses créatures, il fallait se laisser tomber du haut de la cascade. Minella, bien qu’intelligente, était plutôt naïve et croyait dur comme fer à toutes ces histoires. Peter conscient du danger que courrait l’enfant perdue, se leva sans adresser un mot à Flûte et s’envola en direction de la cascade. Là, il rattrapa au vol la gamine terrorisée qui tombait comme une pierre vers une mort certaine puis retourna à son arbre, espérant cette fois ne pas être dérangé…
* * *
La nuit était tombée et les enfants perdus avaient commencé à festoyer, comme à leur habitude, faisant apparaître sans difficulté mille mets appétissants devant leurs yeux brillants. Peter,que tant de bonne humeur renfrognait, s’éloigna discrètement du campement. Après avoir décidé de rendre cet isolement utile, il se dirigea tranquillement vers la crique où mouillait le bateau pirate. De là, il entendait un certain de nombre de conversations et de cris tonitruants qui le tenaient au courant de la vie de ses ennemis sans être vu, car il restait perché dans les arbres, à couvert.
C’est là qu’il surprit une conversation pour le moins intéressante… Elle se déroulait entre un homme à la voix pâteuse et traînante et une femme impérieuse, vive et incrédule qu’il reconnut comme Lady Grace, une veille ennemie. Celle-ci semblait hésiter entre la colère et la stupeur.
- Grant ? Mais pourquoi le capitaine aurait-il choisi ce boulet pour une tâche aussi difficile ?
- Trouver Peter Pan sur l’île, c’est pas difficile, madame. Parfois, il vient même tout seul. Le plus dur, c’est de l’attraper !
Cette réplique fut suivie par un rire gras et fort qui fit hausser un sourcil à l’enfant. Le pirate avait l’air complètement ivre mais Grace l’avait pris au sérieux. Quelque chose se préparait chez les pirates. Sa capture, visiblement. Cette pensée le fit sourire. Ce n’était pas la première fois que Smee envoyait ses braves et fidèles serviteurs arriérés à sa recherche, et peu d’entre eux étaient revenus au bateau. Il n’avait rien à craindre, les pirates ne représentaient plus aucun danger pour lui depuis la mort de Hook. Pourtant, il décida de veiller sur eux, autant pour se distraire que pour surveiller du coin de l’œil l’imprévisible Smee.
Le lendemain matin, Peter, à moitié endormi, perçut du mouvement sur le pont du bateau. Le soleil devait être levé depuis une bonne heure, estima le garçon en regardant le ciel. Smee laissait du temps à son pirate envoyé sur terre pour le dénicher… car à la nuit tombée, l’infortuné serait dans une très mauvaise position, s’il ne revenait pas au bateau… Personne ne lui ferait de cadeau, sur l’île.
C’est au cours de cette réflexion qu’il aperçut enfin son « assassin ». le jeune homme semblait complètement ailleurs et Peter eut presque pitié de lui quand il le vit tomber par-dessus bord, jusqu’à une chaloupe de bois vermoulu. Le pirate qui l’avait poussé se tenait au garde-fou d’une main et le saluait de l’autre avec un air goguenard. Smee. Peter grinça des dents à la vue de son ennemi et reporta son attention sur le jeune homme qui se débattait avec ses rames pour arriver jusqu’à la plage. La foule de pirates qui le regardait s’éloigner semblait partagée entre plusieurs émotions qu’il ne prit pas la peine de déchiffrer. Il préféra rire en voyant le pirate hésitant se diriger vers la forêt. Il avait peur. Se délectant de la vue de ce visage crispé, Peter le suivit discrètement au dessus des arbres. Plus ils avançaient et plus la forêt s’épaississait. De peur de perdre la trace du jeune homme, le garçon plongea sous le toit que formaient les feuilles. Celui qui était chargé de le trouver était en ce moment surtout préoccupé par la faune et la flore de la luxuriante forêt. Si attentif à cela qu’il ne voyait pas l’immense surface bleutée du lac qui se rapprochait dangereusement…
Peter, ne voulant rien rater de ce distrayant spectacle, se posa près de la berge, non loin de l’endroit où le pirate faillit tomber dans l’eau glacée du lac, quelques secondes plus tard. Celui-ci recula ensuite d’un bond, les yeux écarquillés de stupeur, comme si le lac avait été teint en rouge. Peter se mordit les lèvres pour le pas éclater de rire… Le visage troublé de l’adulte fut ensuite étiré en un sourire émerveillé. Cet air niais sur le visage du pirate était pathétique… Peter ne put retenir un grand éclat de rire, clair et franc. Le rire d’un enfant qui s’amuse. Rire. Cela n’était pas arrivé à Peter depuis bien longtemps et il trouva cela bien agréable… Il lui fallut pourtant retrouver son sérieux car le pirate regardait dans sa direction avec une tête de gibier prit en chasse. Peter dégaina silencieusement le sabre de Hook qui pendait à son côté avant de sortir des fourrés. Un sourire narquois aux lèvres, il pointa son arme sur la poitrine de l’ennemi et dit d’un ton anodin :
- Il paraît que tu me cherches… | |
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